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  • De vous à eux

    C'était dimanche dernier, une matinée très ensoleillée, parfaite pour soulager un peu la détresse de tous ceux présents à votre rendez-vous.

    Au fokontany (l’équivalent d’une mairie) d'Ambodiafontsy, votre générosité convertie en sacs de riz...


    Une amie, star de la chanson à texte, me citait hier soir Corinne Charby : "Et j'vis comme une boule de flipper qui roule avec les oreillers du cœur en boule", eh bien Corinne je te comprends, il vaut mieux les avoir solides les oreillers du coeur parfois.

    Je ne vous fais pas de long discours, Corinne a tout dit et les photos parlent d'elles-même...

    Bien avant 10h, les files d'attente s'allongent déjà devant le fokontany... Les regards sont inquiets, "et si mon tour arrivé, il n'y avait plus de riz ?"...
    Madame Florentine Ramanambe a un mot rassurant et souriant pour tous...


    L'équilibre est fragile... A chaque distribution, notre première préoccupation est que le calme demeure pour que l'opération soit possible...


    Tout se passe à merveille, chacun est servi en kapoka de riz sur présentation de sa carte du fokontany, puis repart avec son précieux sac...


    Les plus petits participent également...


    Pause.
    Cette petite fille, campée droite sur ses jambes, qui serre déterminée la toile de son sac contre elle, doit changer un tout petit peu en bien votre journée...

    ...


    Ce dimanche à Ambodiafontsy, une tonne de riz a été distribuée de votre part.

    Cette joie reconnaissante est pour chacun d'entre vous de leur part à tous.

  • La VBI du jour

    Aujourd'hui la version jus de grenadelle "à emporter" made in Madagascar...


    Un gobelet, un sac plastique retourné, hop une paille plantée dedans et vous voilà déambulant dans la ville, simple et chic, comme moi ce matin !

    Be creative !

  • News IV : toxic party, la suite...

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    La toxic party ou la soirée « Britney s'habille en hôtesse de l'air pour Pokanel » a été mémorable…

    Au cœur de Paris, un jeudi soir, un lounge nous a invités à boire de l’eau
     

    Nous n'avons pas trop malmené la nappe phréatique mais je resterai bien sûr discrète, toute ressemblance avec des blogueuses pouvant exister serait vraiment tout à fait fortuite…
     


    La soirée a même donné lieu à un concours de dessin de très haute volée… Tellement de talents méconnus destinés à le rester !


    Au passage, j’ai remporté le concours, avec le dessin « le plus réaliste » selon Fressine, un peu effrayée par l’image carnassière de son sourire à 72 dents.
    Voici la réalité du modèle pour ne pas me faire traîner en diffamation…

     


    Une récolte intensive de toxics puisque résultat…

     


    15 kg d’antalgiques, antibiotiques pour le dispensaire d’Ambodiafontsy !

    En revanche, qu’est-ce que j’avais dit ?

    Je vous laisse le temps de chercher…

    J’avais dit… 

    Pas de médicaments périmés… et c’est quoi ça, là ?

     


    C’est un médicament qui ne se termine pas en ique et qui devrait être à la poubelle depuis 2004 ! Bravo, hein… Vous pourrez noter mon effort visuel pour fleurir le message à vous faire passer, je lis actuellement "manager par les tulipes"...

    Bon, à part ça, vous avez vraiment assuré sur la toxic party, rien à dire, excepté bravo et merci puisque ce matin vos précieuses boîtes sont arrivées ici…
     

    Le docteur Hanitra et moi avons tout bien rangé comme il faut…
     


    Et c’est peut-être pas encore le Pérou mais à chaque pas on avance !

     


    L’été sera chaud et il faudra ensemble reboire de l’eau !

  • News II - Murmure


    Elle ne faisait que passer alors que je tournais une vidéo dans Tana cet après-midi.

    Sa silhouette s'est gravée malgré elle, s'imposant au coeur des notes de Moby que j'écoutais à ce moment-là.

    Je ne l'avais pas vraiment remarquée, l'oeil rivé ailleurs sur je ne sais quoi. Jusqu'à sa main posée sur mon bras. Doucement.

    Je l'ai découverte à côté de moi, toute petite, emmitoufflée dans son lambahoany malgré un soleil de plomb et le mercure à 27°.
    J'ai d'abord vu ses pieds nus et son sac en plastique rempli d'emballages vides, avant de croiser son regard dépossédé par la cataracte. Derrière l'épais voile blanc, j'imagine qu'elle devine plus qu'elle ne voit à présent.

    Elle a les mots pudiques et le geste timide, pas de discours tout prêt sur la vie trop dure, elle murmure... pas besoin de plus pour l'entendre, puisqu'il n'y a tellement rien à dire de toute façon...

    Il n'y a pas de sécurité sociale à Madagascar, le SMIC est à 20 euros, les retraites tiennent de la survie quand elles existent, on peut espérer y vivre jusqu'à 53 ans, autant dire que sans la solidarité familiale entre générations vous pouvez mourir sur un trottoir en regardant vos mains déformées par le travail de toute une courte vie. A moins qu'une cataracte ait la délicatesse de vous épargner ce spectacle sur la fin.

    L'impuissance désarme parfois. Je l'oublie le plus souvent heureusement.

    Du riz, une brique du jus d'orange, son sourire apaisé pour un temps... Elle continue de descendre la rue et moi de rester là. Je l'ai regardée s'éloigner, passer de petite à minuscule, d'anonyme à invisible. Invisible, mais vivante quelque part dans cette ville.

    Pour combien de temps ?