« Up, up and away », mantra insufflé ce soir par le Rova de Manjakamiadana que j’ai la chance de toujours admirer depuis ma fenêtre.
Au dîner, Rivo me disait « ce sera difficile demain à Befelatanana, tous ces bébés et ces enfants malades... », oui émotionnellement c’est dur parce que tout est réuni pour que ça le soit : la maladie, la souffrance des enfants, la détresse des parents, le décor où tout est vide et vétuste, les murs dégradés, l’absence de draps et de couvertures, tout est à pleurer, c’est vrai. Et pourtant, il faut s’accrocher, aller ranimer une petite flamme qui doit subsister quelque part, souvent ça ne tient qu’à un mot d’encouragement, un regard de considération, prendre son temps, réexpliquer pour rassurer, en tout cas s’arrêter pour écouter vraiment et tenter de trouver ensemble un début de solution, pas un miracle mais du riz, des médicaments, comment apaiser un peu l’angoisse des enfants, lutter contre le froid aussi, le manque d’eau, en tout cas ne pas se résigner. Demain on prendra tout le temps.