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3. Madagascar - Page 4

  • Ny romazava

    Aujourd'hui, il y a du romazava au menu !

     

    Tout d'abord la page culturelle pour informer vos futurs invités que le romazava (traduction "bouillon clair") est un plat traditionnel malgache.

     

    Il est consommé partout à Madagascar, autant en ville que dans les campagnes, il se partage en famille mais c'est aussi un plat de bienvenue servi aux invités.  

     

    Donc la recette : pour 4 personnes...

     

    Il vous faut comme ingrédients : 1 kg de boeuf à braiser, 1 gousse d’ail, 1 oignon, 4 lamelles de gingembre, 1 tomate, 500g de brèdes mafana, de l'huile, de la fleur de sel, du poivre et du piment.
       

    Vous vous dîtes " Qué les brèdes mafana ???"... Pas d'inquiétude, ce sont des feuilles de plantes vertes typiques de Madagascar et que l’on trouve parfois dans des boutiques chinoises. En même temps, si vous n'avez pas les brèdes mafana, vous pouvez les remplacer par du cresson ou des épinards en branches, c'est vous le boss ! 

     

    Ensuite, dans un fait-tout, faites chauffer l’huile à feu vif, et faites-y revenir la viande coupée en gros dés.

     

    Ajoutez la gousse d'ail hachée, l’oignon émincé, le gingembre, puis la tomate concassée avec une pincée de fleur de sel, poivrez selon votre goût et recouvrez les cubes de boeuf dans l’eau.

     

    Là vous faites bouillir le temps d'écouter Knocking on heaven's door (la version live attention) : 

     

    Puis vous baissez le feu en couvrant le tout et laissez mijoter une petite heure.

     

    A ce stade de la recette, vous avez déjà bien travaillé, vous pouvez boire un petit cocalight et ajouter les brèdes mafana ou le substitut de votre choix dans le fait-tout. Laissez cuire encore 20 à 25 minutes à feu doux. Rajoutez de l'eau bouillante éventuellement pour avoir un peu plus de bouillon.

     

    Vous finissez en le servant avec du riz blanc ou du riz rouge, et du piment en purée sur le bord de l'assiette pour ceux qui aiment ça.

     

    Mon astuce de chef : si ça ne vous paraît pas assez salé, remettez du sel.

     

    Et voilà ! 

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    Vous pouvez accompagner votre romazava de la boisson traditionnelle malgache, le ranovola, excellent pour la santé et dont je vous ai expliqué la préparation...

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    Bon appétit ! Mazotoa homana !

  • En équilibre

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    Madagascar ou le pays du système D.

     

    L'équilibre est là, pas toujours garanti, mais toujours recherché avec ingéniosité.

  • Soleil du jour, bonjour !

    4°C ce matin à Paris. Un temps à hiberner. Ou...

     

    à vite embarquer...

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    prendre la mer...

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    et jouer les Robinson sur le pain de sucre d'Antsiranana au nord de Madagascar...

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    Le bateau vous attend !

  • Au coin de la rue

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    J'achète un poulet, un jogging, une carte de téléphone, une nappe, des essuie-glaces, un chapeau et des sambos... en 2 minutes. Vive la centralisation des marchandises, imbattable d'efficacité !

  • It's not raining men

    16h - sous le soleil exactement...

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    16h30 - annonce de fin du monde au-dessus de nos têtes...

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    16h40 - apocalypse now...

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    [Note aux voyageurs : la saison des pluies de novembre à mars n'empêche pas de découvrir Madagascar à cette époque, il faut juste prévoir une tenue de rechange "d'après essorage" :) ]

  • Live from Tana...

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    Souvent réduite à un simple transit lors des voyages à Madagascar, Antananarivo est la première ville de l'île et pourtant la moins connue des touristes.

     

    De prime abord, la pollution des gaz d'échappement (les pots sont inexistants !), les mendiants omniprésents, les vendeurs à la sauvette insistants, l'insécurité le soir, la saleté de la ville, les embouteillages permanents font qu'on est loin de la destination de carte postale avec Antananarivo...

     

    Seulement, derrière ces apparences, il y a... "Tana".

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    Tana, la ville aux mille visages, LA ville de tous les contrastes, celle où se cotoient richesse et misère, où se mêlent croyances, modernité, sagesse, folie, soulèvements, fêtes, cyclones, sérénité...

     

    Tana la bouillonnante peut se montrer difficile à aimer mais si vous savez la mériter, elle vous livrera toutes ses richesses... De ses ruelles mystérieuses à ses collines sacrées, de ses parfums enchanteurs aux talents de ses habitants.

     

    Tana porte la tête haute comme jadis ses reines... De Faravohitra à Antaninarenina, de ses marchés aux grandes places, de ses avenues grignotées par des centaines de micro ruelles, suivez nos pas dans ces "elakelatrano" et découvrez peu à peu Tana, pittoresque et rebelle... 

  • Soie

    Madagascar possède une très ancienne tradition séricicole.

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    La Chine fut la première à pratiquer la sériciculture où selon la légende, la soie traditionnelle serait née dans la tasse de thé d'une princesse chinoise. Celle-ci buvait un thé sous un mûrier lorsqu’un cocon tomba dans sa tasse et c’est en voulant l’en sortir que la princesse Hsi-Ling-Shi fila le premier fil du précieux tissu. A partir de là, ses compatriotes domestiquèrent le mandarina, ancêtre du bombyx actuel.

     
    A Madagascar, les premiers européens qui visitèrent les hauts plateaux au XVIe siècle  découvrirent cette tradition du tissage de la soie.
    Par la suite, Drury attesta la présence de la soie au XVIIIe siècle : « La soie est très abondante dans le pays, on la récolte sur différentes espèces d’arbres et les locaux étirent les cocons avec leurs mains tissant comme le coton, la soie qu’ils obtiennent de cette façon ».

     

    La particularité de la soie malgache réside pour beaucoup dans l'exploitation d'un ver à soie sauvage et endémique de Madagascar.


    On connaît plus communément le bombyx du mûrier (bombyx mori) dont les chenilles sont nommées « vers » au lieu de chenilles en raison du peu de poils qu'ils portent. Ce bombyx du mûrier ou "landikely" (petit cocon) issu uniquement de l’élevage est également présent à Madagascar.


    Le bombyx malgache « boroceros madagascariensis » ou "landibe" (grand cocon) produit  des chenilles de couleur noire mat qui vivent à l’état sauvage dans les forêts de tapia et se nourrissent de leurs feuilles pendant environ deux mois et demi avant de s'envelopper dans un cocon  de forme ovale. Les villageois ramassent ces cocons en  septembre/octobre ainsi qu’en février/mars pour en extraire la soie.


    Il existe trois types de soie à Madagascar : la soie domestique du bombyx mori, la soie sauvage du borocera madagascariensis et la soie d’araignée, nephila madagascariansis.

     

    Utilisée principalement à Madagascar pour la confection des "lambamena" ou linceuls en raison de son caractère imputrescible, la soie sauvage fait partie intégrante des matériaux traditionnels malgaches. Ses qualités sont nombreuses et le tissage artisanal sur les petits métiers à tisser de 70 cm de large pour 2,50 m de long en général, permet d'obtenir des soies de densité allant jusqu'à 200g/m2 alors que les soies classiques chinoises ou indiennes ont une densité de 30 à 40g/m2.

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    La soie sauvage est unique et certains hauts couturiers de la planète (dont Yves Saint Laurent) l’utilisent dans leurs créations.

     

    Avec l’amélioration de la maîtrise de l’élevage du Bombyx mori, la soie s’est peu à peu démocratisée… Le mariage de fils de soie sauvage et de soie d’élevage, la modernisation des tissus de soie qui ne sont plus destinés aux femmes d’âge mûr et d’une certaine classe sociale mais se sont ouverts à tous, l’introduction de colorants chimiques spécifiques à la soie et la production de tissus de grande largeur, tout cela contribue à produire des tissus particulièrement beaux et originaux tant pour l’ameublement que pour l’habillement.

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    Il existe cependant des freins importants au développement de la sériciculture malgache…


    En amont : l’insuffisance de matières premières, tant en soie sauvage qu’en élevage ; avec une faible productivité en milieu paysan ; l’insuffisance des services de recherche et de grainage ; la dispersion et le manque d’expérience des opérateurs.

     

    En aval : les techniques de production sont archaïques et ne permettent pas de valoriser correctement les fils et les tissus produits ni d’élargir la gamme des tissages pour répondre au mieux aux besoins des consommateurs. En découlent des prix de la soie malgache non compétitifs sur le marché…

     

    Les perspectives de la sériciculture à Madagascar dépendent aujourd’hui d’investissements pour une exploitation normée et de qualité de toute la filière de production. Ou comment soutenir la transformation d’une richesse brute d'exception en un produit de qualité, vitrine du savoir-faire malgache, et accessible à un plus grand nombre ?

  • En Taxibe...

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    La Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) est desservie par une cinquantaine de lignes de taxibe (littéralement "grand taxi"). Il s'agit de minibus de transport en commun qui parcourent les nombreux quartiers de la ville et sa périphérie pour 300 ariary (15 cts) quelle que soit la longueur du déplacement de l’usager.

     

    Les nouvelles routes sont un support important pour le transport des produits en taxibe vers les « tsenam-pokontany » ou "marchés de quartier" et les habitants de la capitale accèdent ainsi à un plus grand choix de produits maraîchers, c'est aussi un moyen économique de favoriser les échanges et de pouvoir venir travailler au coeur de "Tana" qui bouillonne dès l'aube du ballet incessant de ses taxibe

  • Un thé ?

    Madagascar recèle des trésors bien connus et de grande qualité comme ses productions de vanille, de rhum ou de clous de girofle, mais aussi un thé d’une grande finesse qui s’exporte vers les plus importantes bourses aux thés du monde.

     

    Le village de Sahambavy, traduisez le « champ des femmes », est entouré de champs de thé d’un vert tendre et lumineux à perte de vue.

     

    Née en 1970 de la transplantation de boutures du Kenya, cette unique plantation de thé à Madagascar s’étale aujourd’hui sur 336 hectares perchés à 1250 m d’altitude.

     

    Partout dans les champs s’activent les 130 paysans du village, renforcés par 500 employés saisonniers de novembre à avril, pour cueillir avec soin et à la main les précieuses feuilles de thé dont il faudra récolter 5 tonnes pour produire 1 tonne de thé prêt à être consommé.

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    Deux catégories de thés sont cultivées à Sahambavy : le thé noir (depuis la création de la plantation) et le thé vert (depuis deux ans seulement). La production totale annuelle est de 400 et 500 tonnes. 80% sont exportés vers le marché international de thé à Mombasa au Kenya, une des plus fameuses bourses aux thés du monde. Les 20% restants sont conditionnés et vendus sur le marché local par la société TAF.

     

    Pour le futur, l’accent est mis sur le développement du thé vert, actuellement très demandé sur les marchés occidentaux, ainsi que sur un projet de thé bio.

     

    En attendant de découvrir un jour les collines verdoyantes de Sahambavy par vous-même, vous aurez l’occasion de remporter et d’apprécier ce délicieux thé lors des événements de Pokanel !