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2. Nos actions - Page 13

  • Mahery

    LE négociateur du jour : Mahery, tout juste 3 ans...
    Je suis en train de servir du riz quand j'entends une voix d'enfant très assurée m'interpeller :
    - "Ohatrinona ny vary ?" (Combien coûte le riz ?)
    Je relève la tête pour découvrir un petit garçon qui s'est faufilé jusqu'à moi et qui me toise d'un air très sérieux.
    Je lui réponds en essayant d'être toute aussi sérieuse :
    - "50 Ariary tompoko !" (Le prix normal au kilo est 1500 Ariary)
    - "Lafo loatra izany !!" (C'est trop cher !)
    - "Tssssss attends un peu, je réfléchis... Tu es dur en affaires... OK, aujourd'hui je fais une exception, je te le vends 0 Ariary mais aujourd'hui seulement ! Si on est d'accord, serrons-nous la main"
    Et Mahery de me tendre sa main, tout heureux d'un deal très à son avantage !
    Mon businessman est resté impassible à côté de moi pour surveiller les 14 kapoka de riz que je versais dans le sac de sa maman... 

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    Quand on a eu fini, je lui ai demandé de me suivre dans le bureau sans lui expliquer pourquoi.

    - "Avec le riz ?" me dit-il en fronçant les sourcils 
    - "Non, pas besoin, tu peux laisser le riz à maman..." 
    Après avoir fermé la porte du bureau, j'ai sorti un ours en peluche du placard. Visiblement, Mahery ignore complètement ce que c'est et reste immobile. Je dois lui expliquer que ça s'appelle un nounours et que les enfants le prennent dans leurs bras comme un ami, je lui montre que c'est tout doux à caresser, qu'on peut enlever son écharpe ou bien la lui remettre comme lui s'habille le matin. Mahery est tout songeur.
    - "Ohatrinona ity ?" (Ça coûte combien ?)
    - "C'est un cadeau pour toi, il est à toi maintenant, tu peux le garder et aller le montrer à maman..."

    Et là j'ai vu la magie opérer, le petit businessman serrer son nounours contre lui avec un air d'enfant. 
    Craquant ❤️ (mais dur en affaires !)

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  • Grains de vie

    Plusieurs journées de distribution de riz ont eu lieu entre le 13 et le 23 novembre en faveur des familles ayant des enfants malnutris de moins de 5 ans. Avec chacune une histoire et des visages.

    Depuis 3 mois, ces familles sont enregistrées au fur et à mesure de leurs consultations médicales et des vaccinations des bébés. Chacune est inscrite dans un cahier avec son nom et son quartier de résidence, au jour de distribution convenu. Nous attribuons un ticket numéroté, d'une couleur dédiée à une date de distribution, collé à la fin du carnet de vaccinations des enfants. Sur présentation de ce carnet le jour J, je barre ce numéro et remets deux bons de riz équivalant à 4kg, chaque famille peut alors les échanger contre le riz lorsqu'elle en aura besoin.

    Offrir du riz est important. Le faire avec gentillesse est essentiel. J'essaie de ne trahir ni la chaleur humaine ni l'humour dont vous faites tous preuve en participant aux événementiels de Pokanel, de transmettre également l'esprit solidaire des sociétés qui nous soutiennent avec beaucoup de générosité, de prendre le temps de l'échange avec chacune des 250 mamans reçues chaque jour, parce que la gentillesse change toujours tout, que ce moment est une richesse pour nous et j'espère pour vous un peu aussi à travers ces photos...

    Un immense merci à tous les participants à nos événementiels sur le web et dans Paris, ainsi qu'aux Cosmétiques Nuhanciam et à la société Sodipro, qui ont offert une tonne de riz chacune, d'avoir permis la distribution de 5 tonnes de riz aux familles les plus démunies par Pokanel à Antananarivo !

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  • Je te vois...

    Les yeux dans les yeux.
    Il y a des rencontres vraiment au sommet.

    Antananarivo - 15 novembre 2016

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  • Ambohijatovo et le caillou magique

    Une chef d'entreprise et amie malgache me disait un jour que contrairement à une création d’entreprise où réussir s’impose puisque le cas échéant la sentence est sans appel, nous n’avions pas la même pression au sein de Pokanel car l’échec éventuel de nos projets n’aurait pas pour conséquence notre faillite...

    Certes. 

    Sauf que nous n’envisageons pas de retour possible à la case départ.

    Nous avons décidé que cela devait pouvoir marcher. Imaginer, proposer, distraire, étonner, faire découvrir, enthousiasmer à Paris… pour avancer, développer, construire, scolariser, soulager, soigner, sourire à Madagascar. C’est la seule manière dont on envisage l’avenir.
    Que nous voulons lumineuxPas moins.

    Non, évidemment, Pokanel ne ferait pas faillite, pas au sens financier du terme.

    Mais la faillite humaine serait réelle. Parce que "tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...", autant de roses que Pokanel envoie à l'école, soigne, nourrit, éduque, distrait... et dont nous sommes responsables à présent. 

    pokanel,madagascar

    C'était un dimanche après-midi à Antananarivo...

    Le dimanche, il semble toujours souffler comme un vent de sérénité sur Tana la bouillonnante. Moins de circulation, moins d’agitation. 

    Au parc d’Ambohijatovo, cet après-midi-là je travaillais au milieu des rires des enfants. Les trois prochaines semaines allaient être intenses, ponctuées d’entretiens décisifs pour Pokanel, autant de rencontres à provoquer, de projets à monter, autant d’opportunités à saisir, d’essais à transformer et 2000 kilomètres de piste à parcourir.

    Assise dans l’herbe, j’observais aussi le manège des fillettes qui descendaient le toboggan en glissant accroupies sur les pieds pour ne pas abîmer leurs belles robes du dimanche. Depuis quelques minutes, je sentais un petit groupe d’enfants qui me dévisageait en se poussant du coude, avançant vers moi d’un mètre toutes les trente secondes. J’essayais de ne pas rire et de graver ce que je lisais dans mon cerveau. J’y étais presque arrivée quand je fus rejointe par la plus petite du groupe, sans doute aussi la plus téméraire. 

    De bonne grâce, Soa se présenta en sautillant sur place, elle aurait bientôt 4 ans, avait un frère « plus grand » et une poupée nommée Daisy. Elle avait aussi un petit caillou dans la poche qu’elle m’exhiba fièrement ; la pierre légèrement rosée faisait l’objet de convoitises au sein du groupe apparemment... parce qu’elle était « magique ». Ah… magique, comment ? Elle « donne tout ». Hum… 

    Soa va-t-elle à l’école ? Non. « Parce que c’est trop cher ». Rien dans son ton ne trahit l’amertume ou la tristesse. C’est trop cher et on doit l’accepter, alors elle accepte. Les enfants à Madagascar ressemblent à des enfants sans en être tout à fait. Des enveloppes d’enfants avec un sens aigu du devoir et des responsabilités. Très jeunes. Trop mais la vie l’impose. 

    J’avais moi aussi au fond de mon sac un objet magique. Je sortis ma caméra, pris une photo et retournai l’écran vers le groupe… Les enfants s’exclamèrent de surprise et de joie en se découvrant à l’image. Les prises se répétèrent encore et encore. Les cris de joie amusaient tous les parents aux environs. J’ignorais combien ils étaient à présent, cinq au départ, cinquante peut-être ensuite. Je proposai qu’on s’assoit un peu pour se reposer de la dynamique séance photos.

    Soa, à côté de moi, attrapa ma main et commenca à jouer avec mes doigts en les comptant, attendant que j’acquiesce après chaque chiffre, iray… roa… telo… efatra... dimy… Mais il me semblait qu’elle avait perdu un peu de son bel enthousiasme du début. Un peu déçue qu’on ne prenne plus de photos ? Non. Mais Soa trouvait ma caméra « plus magique » que sa pierre… Ah.

    Je n’avais malheureusement pas les moyens d’échanger ma caméra contre un caillou, fusse-t-il très très magique… Je redemandai à voir la pierre et la regardai de plus près. 

    -Je ne suis pas d’accord avec toi Soa, je trouve ta pierre beaucoup plus magique que ma caméra ! 

    -Non, elle ne donne rien ! 

    Je mis la pierre à mon oreille 

    -Si. Elle est plus magique parce qu’elle parle... 

    -Non, elle ne dit rien ! 

    -Chut, attends… 

    -Quoi ? 

    -Chut, je n’entends pas ce qu’elle dit… 

    -Qu’est-ce qu’elle dit ??? 

    -Elle dit… elle dit que tu iras à l’école en octobre.

  • Just do it

    Hier soir, quelqu'un me disait que "4kg de riz, ça ne change pas la vie". Peut-être pas à Paris effectivement...
    Et puis j'ai repensé à cette dame qui était venue accompagnée de sa petite fille à la dernière distribution de riz de Pokanel. Je lui avais demandé de quel quartier d'Antananarivo, elle venait...
    - "D'Ambohitrimanjaka"
    - "Mais ce n'est pas à Tana... C'est au moins à 10 kilomètres d'ici..."
    - "C'est rien. Pour le riz, je pouvais faire 100 km à pied, vous savez !"

    Non, je ne le savais pas. Je ne sais pas non plus si "4kg de riz, ça change la vie" ou pas, mais j'en ai quand même une petite idée... 
    #JustDoIt

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  • Yes, we can

    Je vous dis merci, d'abord.

    médicamentsclo.jpgSi vous étiez un enfant malgache, vous pourriez être un des 60 enfants sur 100 qui ne verra pas son 5ème anniversaire. 
    Vous auriez malheureusement 19 fois plus de risques de mourir avant l'âge d'un an qu'en étant né(e) en France.
    Parce que le non-accès à l'eau, à l'hygiène et aux soins vous serait fatal. 
    Fatal, c'est brutal. Autant que la réalité.

    Contre cette roue de l'infortune et de la mortalité infantile, chaque année Pokanel fore des puits à eau, donne accès gratuitement à cette eau, distribue plusieurs tonnes de riz contre la malnutrition aux familles, organise des consultations spécialisées gratuites pour les mamans afin qu'elles reconnaissent les signes de maladies et s'alertent pour aller plus rapidement au dispensaire, apprend dès le plus jeune âge à se laver les mains et à se brosser les dents, distribue deux fois par an les savons, dentifrices et brosses à dents pour 21 écoles des quartiers les plus pauvres et des villages complètement démunis, reçoit gratuitement 30 000 patients en consultation médicale et dentaire, avec au bout de cette chaîne humaine et matérielle un ultime besoin : les médicaments, les principes actifs, des anti-bactériens pour les plus vulnérables. Vous qui seriez né(e) à Madagascar et qui n'auriez pas encore 5 ans. 

    Voilà pourquoi on a une tendresse particulière pour l'amoxicilline et qu'on se réjouit devant le paracétamol enfants aussi sûrement qu'en découvrant les paquets au pied du sapin ! 
    Quand comme ce matin, vous avez la gentillesse de penser à nous envoyer vos fins de traitements non périmés, on les prépare aussitôt pour leur voyage à des milliers de kilomètres.

    Je vous dis merci, encore.

    Merci Clothilde pour le super colis reçu ce matin et à vous tous qui y penserez peut-être en venant au Blind test du 8 octobre.

    Je vous dis merci, ça compte.

  • La danse de l'eau

    Une minute de joie à partager...

    L'inauguration de la fontaine d'eau potable de WaterAid par « Bebe Razafy » (grand-mère Razafy), âgée de 76 ans et doyenne du village de Lovasoa.

    Selon l’organisation WaterAid, 11,7 millions de personnes, soit près de la moitié des habitants, n’y ont pas accès à Madagascar. 4 000 enfants y meurent chaque année à cause de ce manque de sources en eau potable. Plusieurs organisations, dont Pokanel, tentent d’améliorer la situation, en forant des puits à eau ou en installant des bornes fontaines dans les villages.

    Chaque puits est une grande et belle victoire ! Merci à tous ceux qui participent au miracle, c'est l'heure de danser avec Bebe Razafy !


  • Kindness rocks

    Vous êtes 241 à avoir eu envie d'offrir 10 000 stylos BIC à 5 000 écoliers des hauts plateaux malgaches lors de la rentrée d'octobre… et ainsi changer une réalité qui manquait de jolies lignes d'écriture et de calculs !

     

    Merci infiniment à chacun d'entre vous, ainsi qu'à la société BIC et à la société SODIPRO d'avoir si gentiment soutenu notre opération "Pique un BIC".


    Puissiez-vous, au-delà de nos remerciements, ressentir toute la joie et la fierté des enfants à recevoir vos précieux stylos… YOU rock !

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  • Télépathie

    "Le jour où j'ai envoyé mon premier message d'un seul regard..."

    -"Les stylos sont très beaux... Ils sont neufs..."
    -"Oui, Rivo, les gens ont offert de beaux stylos neufs pour que tu puisses bien travailler"
    -"Vous pourrez leur dire merci beaucoup ? Et que je suis tellement heureux du cadeau ?"
    -"Tu peux le faire toi-même si tu veux... Pense à ce que tu veux leur dire pendant que je te prends en photo, d'accord ?"
    -"ça va marcher ??"
    -"Je pense que oui..."

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    De la part de Rivo, 8 ans. Antananarivo Octobre 2014
  • Manga ny lanitra

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    Depuis le lancement en mai de l'opération "Pique un Bic !", vous avez chaque jour été plus nombreux à rejoindre la BICa Nostra pour faire tourner le compteur de nos stylos en faveur des écoliers de Madagascar. 

    Pour tous les paquets arrivés au bureau...

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    Pour tous ceux offerts à la soirée "Pique un Bic !" du 20 septembre...

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    MERCI à tous de cet incroyable élan, MERCI d'avoir accordé du coeur, du temps, de l'énergie et de l'argent pour changer la vie de milliers d'écoliers ! Essayez de vivre une semaine (un jour ?) sans un stylo si vous n'en êtes pas persuadés...

     

    Le compteur affiche aujourd'hui 10 233 stylos, l'objectif est dépassé et la distribution commencera dès la semaine prochaine sur les hauts plateaux malgaches.

     

    Il y a cette petite phrase "Manga ny lanitra" (le ciel est bleu) que les enfants s'appliquent à reproduire régulièrement sur leurs cahiers d'écriture… Le ciel est assurément plus bleu grâce à chacun d'entre vous !

    A bientôt, depuis Madagascar !